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Les moulins à vent du Lauragais

 

Les routes du Lauragais sont jalonnées de centaines de moulins à vent. Favorisé par un bon terroir, ses collines et ses plaines, balayées par deux vents dominants l'Autan et le Cers, le Lauragais est un territoire idéal pour l’implantation de moulins à vent.

Un moulin est nécessaire pour les besoins en farine de deux cent personnes environ, d'où leur nombre spectaculaire (pas moins de trente autour de Castelnaudary au XVIIIème siècle !). Presque tous ont malheureusement disparu. Il reste aujourd'hui peu de traces de ce patrimoine si riche et parfois, seul le fût et quelques poutres subsistent encore.

Cependant, un mouvement se dessine dans la population lauragaise pour sauver ces ruines et quelques restaurations sont fort bien réussies. 

Origine

En Lauragais, sur le cartulaire de Notre Dame de Prouille (à Fanjeaux), on relève qu'en 1223, se dressait le premier moulin. La motte est toujours là, bien visible, bien conservée, mais plus de moulin.

En 1245 les villages proches de Pexiora et de Besplas construisent des moulins et deux autres de ces édifices sont construits, en 1255 à Saint-Papoul et en 1309 à Montgiscard.

Ce n'est en fait qu'au XIIIème siècle que le moulin s'est répandu dans toute la France et en Lauragais.

Principe de fonctionnement

Comment fonctionnait un moulin à vent ? Grâce à la force exercée par le vent, ses quatre grandes ailes entoilées, entraînent l'arbre moteur et le grand rouet qui sont solidaires et donnent le mouvement à la grande lanterne. A son tour cet engrenage met en action le petit rouet et les petites lanternes ; puis, par l'intermédiaire d'un axe de métal, le gros fer et l'anille, la rotation est communiquée à la meule supérieure. Cette dernière, mobile dans le sens de la hauteur, permettait au meunier de régler la mouture des céréales, en se rapprochant de la meule fixe disposée au-dessous, à l'aide d'un levier vertical, parfois horizontal, situé à proximité dans la chambre des tournants.

Toujours par paires, les meules sont enveloppées d'un coffre de bois cylindrique ou à pans, appelé « archure ». Ce dispositif est destiné principalement à guider les céréales broyées vers le conduit de sortie nommé « anche », pour ensuite tomber dans une grande huche rectangulaire, d'où le meunier les recueille à l'aide d'une pelle avant de les mettre en sac.

L'archure ainsi que la meule tournante sont percées au centre d'une ouverture circulaire pour permettre le passage du blé tombé de la trémie et distribué par l'auget. Une fois engagé entre les deux meules, le grain de blé est entraîné par le rayonnage et la rotation du tournant. Il subit alors au cours de son cheminement en spirale un broyage progressif, jusqu'à donner une mouture parfaitement finie en fin de parcours, si le réglage effectué par le meunier est correct.

Le moulin de Cugarel

A Castelnaudary Sur la colline du Pech se situe le moulin de Cugarel.

Certainement le plus célèbre et le plus connu du Lauragais. Il est le survivant des 32 moulins qui tournaient autour de Castelnaudary au XVIIIème siècle et de la douzaine encore existants vers 1900. Cugarel a été abandonné en 1921. Il était la propriété de la famille Dimur, meuniers de père en fils, qui portaient également le surnom de Cugarel.

La légende dit que le meunier avait l'habitude, pour éviter de salir sa chevelure avec la farine, d'attacher ses cheveux longs en faisant une sorte de boule ou de queue semblable aux coques de pastel (de là viendrait le surnom de Cugarel d'après Jean Rouzaud).

La restauration a été rigoureusement menée avec le bue, implanté sur la motte et qui a la même forme que le moulin de la famille Dimur, la capelada et les grandes ailes aux dimensions traditionnelles de 7,70 mètres. A l'intérieur, les meules et les mécanismes en font le moulin farinier type du Lauragais.

Le moulin de Cugarel, fut sauvé de la ruine et restauré en 1962 par l'association "Les Amis de Castelnaudary", placée sous la présidence de Monsieur Imbert, en collaboration avec la municipalité de Monsieur Tufféry.

Venez admirer ce monument et rêver au spectacle merveilleux de ces formidables machines éoliennes, derniers témoins d'un passé révolu, déployant leurs corolles blanches au milieu d'un paysage de blés ondulant au gré du vent.

Extraits et synthèses de textes écrits par Pierre MERCIE.